Entre le XIᵉ et le XVe siècle, l’Europe médiévale voit se développer une véritable civilisation de la chevalerie, système de valeurs, de pratiques sociales et de représentations qui encadre la vie de la noblesse guerrière.
Cette culture, à la fois militaire, morale et symbolique, façonne durablement l’imaginaire de l’Occident.
1. Origine : des guerriers féodaux aux chevaliers
Au départ, le chevalier est avant tout un guerrier à cheval, issu de l’aristocratie ou d’hommes d’armes récompensés par un fief.
La possession d’un cheval de guerre (très coûteux) et l’entraînement militaire permanent définissent cette élite combattante.
À partir du XIᵉ siècle, la chevalerie devient aussi un ordre social :
2. L’adoubement : naissance d’un chevalier
L’adoubement est un rituel symbolique, souvent religieux :
Il marque le passage à l’âge adulte et l’entrée dans l’honneur chevaleresque.
3. Les valeurs chevaleresques
La civilisation de la chevalerie repose sur un code moral (idéal plus que réalité) :
✔ Courage et prouesse : être brave au combat, protéger les faibles, combattre loyalement.
✔ Loyauté Obéissance au seigneur, fidélité à sa parole.
✔ Foi chrétienne : Défendre l’Église, combattre les infidèles (croisades), pratiquer la charité.
✔ Courtoisie : Politesse raffinée, respect des dames, maîtrise de soi.
Ce code est largement diffusé par la littérature courtoise et les romans arthuriens.
4. Vie quotidienne du chevalier
Le chevalier partage sa vie entre :
5. Les tournois : théâtre de la chevalerie
Les tournois sont des compétitions guerrières, à la fois sportives et spectaculaires.
Ils servent à :
Ils deviennent, au XIIIᵉ siècle, de véritables festivals de prestige.
6. Influence littéraire : l’imaginaire chevaleresque
La civilisation de la chevalerie inspire une immense production littéraire :
Ces œuvres diffusent l’image idéalisée du chevalier parfait : brave, fidèle, pieux et courtois.
7. Le déclin de la chevalerie
À partir du XIVᵉ siècle, plusieurs évolutions l’affaiblissent :