Grèce:(le pays)

La Grèce est un pays d’Europe du Sud, situé à l’extrémité de la péninsule balkanique et largement ouvert sur la Méditerranée. Son territoire, d’une superficie de 132 000 km², est en grande partie montagneux et s’étend sur un ensemble de plus de 2 000 îles, dont la Crète et les Cyclades. Ce relief accidenté, combiné à l’insularité, a façonné une organisation du territoire marquée par de forts contrastes entre régions densément peuplées et zones rurales ou insulaires peu habitées.

Grèce-Athène  Parthénon

La population grecque s’élève à un peu plus de 10 millions d’habitants en 2025. Elle se concentre principalement dans les grandes villes, au premier rang desquelles Athènes, qui rassemble près d’un tiers des habitants du pays, et Thessalonique, grand centre du nord. En revanche, une large partie des campagnes et des îles connaît un déclin démographique, accentué par le vieillissement de la population et l’émigration des jeunes.

Ethniquement et linguistiquement, la Grèce est l’un des pays les plus homogènes d’Europe : la grande majorité des habitants sont Grecs et parlent le grec moderne.

Sur le plan religieux, l’identité grecque reste fortement liée à l’orthodoxie, religion majoritaire et héritée de l’Empire byzantin. Plus de 90 % de la population appartient à l’Église orthodoxe grecque, même si la pratique religieuse tend à diminuer.

Monastère orthodoxe de Mistra

Quelques minorités existent cependant, notamment en Thrace occidentale (musulmans turcophones, pomaks et Roms) et parmi les communautés immigrées venues d’Albanie, de Syrie ou d’Asie du Sud ces dernières décennies.

Les minorités significatives sont les :

  • Albanais (4 % soit 400 000 personnes) ,
  • Roms (2 % ou 205 000 personnes) qui sont nomades et dispersés,
  • Turcs (0.9 % soit 90 000 personnes).

On trouve également les

  • Aroumains (Valaques) (200 000 personnes),
  • Macédoniens (slaves) (150 000 personnes) et
  • Pomaks (musulmans slaves) (35 000 personnes). Le gouvernement grec les désigne comme la "minorité musulmane" et ne reconnaît pas de minorité turque distincte.

Ces groupes (Aroumains, Mégléno-Roumains, Turcs crétois) représentent 3 % de la population.

iles grecques

La population grecque a diminué dans les années 2010 en raison de la crise financière, mais s'est stabilisée grâce à l'immigration étrangère. Les transferts de population au début du 20e siècle ont ajouté 2 millions de Grecs. Le gouvernement grec désigne les "Turcs" comme la "minorité islamique" et ne reconnaît pas de minorité turque distincte. Il s'agit d'une déclaration politique forte concernant l'identité ethnique. La critique de la FCNM note que la convention "ne définit pas la 'minorité nationale' et que plusieurs pays définissent eux-mêmes le terme". Cela révèle que la reconnaissance et la dénomination des groupes ethniques sont souvent très politisées, en particulier dans des contextes de conflits historiques ou de différends territoriaux. Le refus de reconnaître une "minorité turque" malgré sa présence est le reflet de la politique d'identité nationale, ce qui peut avoir un impact sur la collecte de données, les droits et l'intégration. Cela souligne que les "données ethniques" ne sont pas seulement un exercice statistique, mais sont profondément liées aux récits nationaux et à la souveraineté politique, rendant les comparaisons paneuropéennes encore plus complexes.

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