Les Basques sont les habitants du Pays basque appelé en basque Euskal Herria. C’est une région historique unique, s'étendant à cheval entre la France et l’Espagne. Sa géographie humaine est profondément marquée par sa forte identité culturelle, son implantation entre mer et montagne, et la dynamique de ses espaces urbains et ruraux.
Estimation actuelle du nombre des Basques :
Au total, il y aurait environ 3 millions de personnes vivant dans les provinces du Pays basque historique (c'est-à-dire l'ensemble du Pays basque nord en France et sud en Espagne).
En Espagne (Pays basque sud, incluant la Navarre) : environ 2,8 millions d'habitants avec dans le Communauté autonome basque (Euskadi) : environ 2,2 millions (Biscaye, Guipuscoa, Alava), en Navarre : environ 640 000 (seule une partie est bascophone).
En France (Pays basque nord) : environ 310 000 habitants répartis entre Labourd, Basse-Navarre et Soule.
Nota : le nombre de personnes parlant le basque (Euskara) est plus faible : Il n’y aurait qu’environ 750 000 locuteurs actifs du basque aujourd'hui, avec une majorité côté espagnol et une minorité côté français.
L’apprentissage du Basque a connu un fort renouveau depuis les années 1980, notamment grâce à l’enseignement bilingue (Ikastola).
Le Pays basque géographique
Le Pays basque s'étend du golfe de Gascogne aux contreforts des Pyrénées.
Côté français, il regroupe trois provinces : le Labourd (côte), la Basse-Navarre (vallées intérieures) et la Soule (zone montagneuse).
Côté espagnol, il comprend les provinces de Biscaye, Guipuscoa, Alava et, en partie, la Navarre.
Le littoral est densément peuplé et urbanisé, l’intérieur est plus rural, marqué par de petites communes avec une économie agricole.
Une population est contrastée :
La côte, notamment autour de Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Bilbao et Saint-Sébastien, connaît une forte densité de population.
Ces villes sont des pôles économiques, culturels et touristiques dynamiques.
À l’inverse, l’intérieur des terres, en particulier dans les montagnes basques (Soule, Basse-Navarre), est beaucoup moins peuplé. La population y est plus dispersée, vivant de l’agriculture et de l’élevage.
L'exode rural, qui avait marqué les siècles passés, tend aujourd'hui à ralentir grâce à des politiques de revitalisation locale, des projets culturels, et l’attrait pour un mode de vie plus rural.
Une économie entre traditions et modernité
Traditionnellement agricole (élevage ovin, production de vin d’Irouléguy, culture du maïs), l’économie basque a su se moderniser.
Sur la côte espagnole, l'industrie a longtemps dominé, notamment autour de Bilbao, avec la métallurgie et la construction navale. Depuis les années 1990, cette industrie lourde a laissé place à des activités tertiaires, culturelles et technologiques, faisant de Bilbao un symbole de reconversion réussie.
Le tourisme joue également un rôle majeur, particulièrement sur la côte basque française, qui attire de nombreux visiteurs grâce à ses plages, son architecture typique, sa gastronomie et ses traditions vivantes.
Une identité culturelle très forte
La langue basque (euskara) est l’un des éléments majeurs de la géographie humaine. Bien que son usage ait décliné au XXe siècle, elle connaît aujourd'hui une renaissance, soutenue par l’enseignement bilingue (dans les ikastola, écoles basques) et par la politique linguistique active en Espagne.
Les fêtes populaires, les sports traditionnels (pelote basque, force basque), les musiques et danses ancestrales (comme l'aurresku) témoignent d'une culture très vivante.
Une structuration politique différente entre France et Espagne
En Espagne, la partie sud du Pays basque bénéficie d'une large autonomie, avec un gouvernement basque (à Vitoria-Gasteiz) et un parlement propre.
En France, malgré une reconnaissance plus tardive, la création en 2017 d'une Communauté d'Agglomération du Pays Basque a renforcé la coopération entre les communes.