L’Afrique de l’Ouest compte un grand nombre d’ethnies différentes par le lieu d’habitat, la culture, le mode vie ou la langue. A cela s’ajoute une ethnonymie variable selon les peuples qui les désignent.
Pour disposer d’une vue générale, parfois réductrice, une vingtaine de regroupements ont été opérés entre les ethnies cousines sous le nom du peuple le plus représentatif, ou d’une appellation rassembleuse. Elle est trans nationale.
Ex : les Mandingues, pour les Mandingues, Bambara, Malinké…, ou Gbe, pour les ethnies appartenant aux langues Gbe.
Ce sont les suivants par ordre alphabétique :
Des répartitions, par espaces géographiques, par groups de langues ou par familles ethniques sont disponibles dans des articles spécifiques.
Critères ayant conduit à effectuer des regroupements ethniques :
L’analyse ethnolinguistique, combinée à celle climat géographique permet de trouver des critères assez pertinents pour définir les regroupements ethniques pour l’Afrique de l’Ouest. En revanche, l’appartenance à des états ou les croyances religieuses ne sont pas des critères de ségrégation marquants.
Ci-après ceux qui ont été retenus dans l’analyse :
Les données statistiques disponibles ne rendent compte que très imparfaitement d’une réalité actuelle soumise aux mobilités et aux métissages. La méthodologie des enquêtes a varié dans le temps. Le critère linguistique, plus facile à appréhender et moins polémique, est souvent préféré aux classifications ethniques, souvent figées par l’ordre colonial, mais aussi renforcées par les populations qui les parlent.
Les sources utilisées pour l’établissement des estimations ci-dessus proviennent entre autres de :
« Ce que les hommes appellent civilisation c’est l’état actuel des mœurs et ce qu’ils appellent barbarie ce sont les états antérieurs » A.France.
« La civilisation ne peut se définir que par rapport à toutes les sciences de l'homme (géographie, sociologie, économie, psychologie collective) en n’ignorant pas l’histoire » F.Braudel
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.