La géographie du sud-est asiatique est particulièrement favorable à la multiplication des ethnies de multiples origines en raison du profil montagneux favorisant le cloisonnement. Cependant les tranchées crées par les grands fleuves permirent le déplacement de certains d'entre eux, occasionnant une atomisation des populations.
Il en resulte que des centaines d'ethnies différentes ont conservées leurs cultures respectives.
Peuplement
Les peuples de langues Austronésienes ont pour origine les plaines alluviales de l’Asie orientale (gens du littoral), les peuples de langue Austroasiatiques les collines des piémonts et des contreforts de l'Himalaya, plus à l'Ouest (gens des collines et des montagnes). Leurs itinéraires de migrations sont divergents. Les Austroasiatiques se dirigent vers la péninsule Indochinoise à laquelle ils se cantonnent plus ou moins, les Austronésiens prennent une route maritime et s'engagent dans un processus de dispersion insulaire. S'opposent dès lors les gens du continent et ceux des îles, qui dessinent des histoires parallèles et génèrent des cultures très différentes.
Une carte des origines linguistiques permet d'appréhender les imbrications des cultures. Une analyse plus fine permet de remarquer également une ségrégation liée à l'altitude. Les montagnes sont majoritairement habitées par des peuples d'origine Tibéto Birmane, les plaines et régions rizicoles sont peuplées de Tai.(Thai Kadai) La progressions de peuples de langues d'origine austro-asiatique et austronésienne ,ont eu lieu depuis le sud par la péninsule Malaise.
carte source :
La riziculture des basses terres irriguées et l'agriculture sur brûlis des forêts montagnardes accentuent le contraste entre les sociétés sédentaires des plaines et les sociétés plus ou moins mobiles des montagnes. Il s'inscrit d'une part dans l'organisation et la structuration de leurs espaces respectifs et d'autre part dans leurs organisations sociales, religieuses et politiques, dont elles ne peuvent être dissociées.
L'Asie du Sud-Est présente sur ce plan la plus grande diversité ethnique que l'on puisse rencontrer dans le monde.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
Le terme individualisme sert à désigner toute théorie, doctrine ou attitude qui consiste à privilégier les intérêts, les droits et les valeurs de l'individu par rapport à tous les groupes sociaux, que ce soit la famille, le clan, la corporation, la communauté, la société, etc. L'intérêt individuel est considéré comme supérieur à l'intérêt général.
Fruit d'une pensée, élaborée depuis la Renaissance, l'individualisme est un projet de société dans lequel chacun devrait trouver les meilleures conditions de sa réalisation et de son épanouissement.
En politique, l'individualisme accorde la primauté de l'individu, à l'initiative privée et souhaite réduire l'Etat au strict minimum (libéralisme, libertarianisme), voire à rien (individualisme anarchiste). Il s'oppose au nationalisme, à l'étatisme, au socialisme, au collectivisme, au communisme. Il peut aussi s'opposer à la démocratie si elle amène à prendre des décisions qui soient contraires aux intérêts individuels.
En sociologie, l'individualisme met en avant les droits et les responsabilités de l'individu, considérant que les institutions sociales n'existent que pour le bien de l'individu. Il s'oppose au conformisme, au panurgisme.