· L’attachement à la terre (Fenu’a)
· L’aptitude à la navigation hauturière
· L’organisation sociale hiérarchique
· Le respect des anciens et l’adoration des grandes figures historiques (Tiki)
· La gestion parcimonieuse des ressources naturelles : existence d’interdictions périodique (Tapu : tabou) pour préserver les espèces ou les récoltes
· La tradition d’expatriation (en général des cadets des grandes familles) vers de nouvelles terres lorsque les ressources locales devenaient insuffisantes.
Les Maori sont très attachés à des valeurs spécifiques comme l’idéologie du prestige, l’organisation en clans et maisonnées selon des lignages et le rôle de redistribution des nobles, ainsi que la primauté de l’intérêt collectif sur la liberté individuelle.
De très nombreuses guerres inter claniques jalonnèrent l'histoire des Maori. A aucun moment une unité politique d'ensemble ne vis le jour. Des alliances et des affrontements modelèrent les contours des petits royaumes qui ne régnaient que rarement sur plus de quelques îles ou un archipel même si des liens de suzeraineté existaient.
Une union spirituelle unissait tous les Maori autour de croyances similaires. A certaines périodes, les grands prêtres pouvaient réunir des chefs d'îles très éloignées. Les sites socioreligieux des Marae de Taputapuatea à Raiatea et de Bora bora en Polynésie française ont eu un rôle majeur.
En raison d’une transmission orale du savoir et sans avoir eu recours à des matériaux durables pour la confection des objets usuels ou artistiques, les cultures locales ont laissé peu de traces. Elles se limitent à des soubassements de sites religieux et sociaux (Marae) et à quelques statues de pierre (Tiki) comme à Lipona à HivaOa ux Marquises.
Bien que quasiment éradiquées durant la période coloniale et à cause des évangélisations, certaines formes d’us et coutumes renaissent comme dans les îles de la Société et aux Marquise pour ce qui est de la Polynésie française. En Nouvelle Zélande et à Hawaï, bien que les Maori y soient devenu minoritaires en nombre, une renaissance identitaire et culturelle réapparait également. Ce sont encore les récits des premiers découvreurs qui permettent de connaitre les modes de vie des populations locales de l’époque. Bien qu’interdite par les représentants des Eglises occidentales, les danses sacrées et des éléments de droits coutumiers se sont partiellement transmise sous le manteau.
Les Maori ont leur approche spécifique de concepts culturels généraux comme leur perception du temps, une approche particulière de l’espace, la primauté du bien collectif sur l’individuel, leurs relations à la nature.
Le présent et l’action immédiate dont on fait l’expérience concrète, restent des valeurs fondamentales. Tout se passe comme si l’expérience proche et l’instant était plus important que ce qui est loin. Le polynésien est d’abord perceptif et sensitif, en se fondant sur l’expérience physique concrète.
Aucune distinction à priori n’est faite entre un axe temporel et un axe spatial. Les Maori peuvent dire deux choses différentes d’une même manière, privilégiant tantôt l’aspect temporel, tantôt l’aspect spatial. Ce qui est loin pouvant être passé ou futur tandis que ce qui est proche est toujours plus important. Cela engendre un malentendu évident, entre le développement matériel et scientifique au sens occidental et le développement selon une approche polynésienne : le développement n’est jamais entendu en dehors d’une morale politique, religieuse ou économique et n’a donc aucun sens tant qu’il n’est pas relié à une pratique précise ou à une image évocatrice. C’est ainsi que le développement n’a de sens que quand il s’agit de la croissance du réseau du clan ou de la chefferie.
C’est dans cette logique que doit aussi être comprise par exemple la notion de fiu : on décroche physiquement et moralement d’une situation particulière pour se retrancher en soi.
L’organisation sociale des Maori repose sur une répartition en classes proche des castes (sans son aspect héréditaire). Elle privilégie les valeurs collectives aux libertés individuelles et sont particulièrement vivantes au sein des familles élargies et des clans. Les droits et devoirs de la classe dirigeante sont plus formalisés et rigides que pour le peuple.
Compte tenu des faibles ressources disponibles sur beaucoup d’archipels l’exploitation en est parcimonieuse et ne vise à n'en prélever que ce qui est nécessaire à la vie du groupe. Afin de permettre la reconstitution des réserves de nourriture, les prêtres édictes des interdictions temporaires ou saisonnières (des Tabu) sur certaines espèces ou produits. La classe dirigeante accumule des réserves comme de la pâte de fruits de l’arbre à pain conservé fermenté dans des fosses prévues à cet effet sur les Marae (Ua Ma).
Remarques : les termes employés dans les articles relatifs aux Maori proviennent le plus souvent du Tahitien. L’orthographe ou la transcription peut être différente dans les langues d’autres archipels.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
Elle cherche à comprendre et à expliquer l'impact du social sur les représentations (façons de penser) et comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux religions, ethnicités, bref, à l'environnement humain.
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