L’histoire et la vie des peuples du Sahara est indissociable de celle des peuples du Sahel. Leurs relations sont faites d’échanges commerciaux de partage de pâturages temporaires.
Le Sahara et le Sahel se caractérisent par des réseaux plus que des territoires, l’évolution d'espace plutôt que de territoires.
La légitimation des espaces d'évolution plus que la délimitation de propriétés terriennes est la caractéristique des sociétés mobiles.
Les routes et les villes sont les éléments structurants des relations humaines même si la majorité de la population est considérée comme pastorale. Les oasis sont les lieux d'échange de commerce, la où se croisent les routes et les pistes. Les routes varient au grès du temps, les étapes se déplacent.
Le système d’échange transsaharien s’est construit durant des siècles jusqu’à la création par les Européens de routes maritimes qui l’ont court-circuité.
Des déséquilibres géopolitiques sont apparus, en raison de la diminution du rôle des caravaniers, comme les Touaregs, et accentués après la colonisation puis surtout la création d’états contrôlés par des peuples du sud.
Avec l’augmentation de la population et la désertification, la paupérisation de la région sahélienne ne fait que s’accentuer et constituent un ferment pour conflits en cours.
Le terme individualisme sert à désigner toute théorie, doctrine ou attitude qui consiste à privilégier les intérêts, les droits et les valeurs de l'individu par rapport à tous les groupes sociaux, que ce soit la famille, le clan, la corporation, la communauté, la société, etc. L'intérêt individuel est considéré comme supérieur à l'intérêt général.
Fruit d'une pensée, élaborée depuis la Renaissance, l'individualisme est un projet de société dans lequel chacun devrait trouver les meilleures conditions de sa réalisation et de son épanouissement.
En politique, l'individualisme accorde la primauté de l'individu, à l'initiative privée et souhaite réduire l'Etat au strict minimum (libéralisme, libertarianisme), voire à rien (individualisme anarchiste). Il s'oppose au nationalisme, à l'étatisme, au socialisme, au collectivisme, au communisme. Il peut aussi s'opposer à la démocratie si elle amène à prendre des décisions qui soient contraires aux intérêts individuels.
En sociologie, l'individualisme met en avant les droits et les responsabilités de l'individu, considérant que les institutions sociales n'existent que pour le bien de l'individu. Il s'oppose au conformisme, au panurgisme.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)