Les Pa’O forment une ethnie souvent comptée dans le groupe Karen du Myanmar (Birmanie), d’environ 600 000 personnes.
Ils vivent principalement dans le Sud-ouest de l'État de Shan et dans le petit état Kayah.
C'est le deuxième groupe ethnique de l'État Shan. (Dans la région du lac Inle). Ils sont considérés par le gouvernement comme de "Race Nationale Shan", bien qu'ils soient probablement d'ascendance tibéto-birmane (et non thaï comme les Shan) et sont ethnolinguistiquement proches des Karens.
Les Pa’O, aussi appelés d’ailleurs Karens noirs, sont reconnaissables à leur costume ils portent généralement le noir ou le bleu marine. La tenue traditionnelle du Pa'O consiste en un turban, une chemise blanche, une veste noire ou bleu marine et un long pantalon noir pour hommes. La tenue féminine traditionnelle Pa'O consiste en cinq pièces : une blouse, une veste, un longyi qui couvre les genoux, un turban et deux grandes épingles à cheveux de forme conique.
La majorité des Pa-O sont maintenant bouddhistes. Cependant, il y a encore des traces de l’animisme historique dans leur religion et l’on trouve des sanctuaires spirituels pour apaiser les fantômes dans les maisons et dans des arbres.
Depuis quelques années, l’organisation nationale Pa-O a conclu un traité de paix avec le gouvernement birman et ses représentants siègent désormais dans les assemblées nationales.
Fiers de leur identité et culture, ils revendiquent d’accompagner eux même les touristes pour les visites de leur région. L’immense site bouddhiste de Kakku et ses centaines de stupas en est le plus emblématique.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.